La transmission de la langue est un enjeu majeur à l’école ; l’enseignement du français a fait l’objet de débats et d’interrogations depuis les débuts de l’Ecole de la République. Cela passe par l’apprentissage de la lecture, de la place de la littérature, des méthode d’analyse des textes, de la grammaire etc.
La dictée, outil jugé indispensable pour la bonne maîtrise de la langue française, fait débat. Elle oppose les pour et les contre.
Nouvelle réforme éducative
Jean-Michel Blanquer veut une dictée quotidienne à l’école.
Après publication de la dernière étude internationale sur le niveau de lecture des écoliers, plaçant la France parmi les derniers de la classe européenne, le ministre de l’Education veut instaurer une dictée quotidienne au sein des classes primaires.
En effet, l’enquête PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study), réalisée tous les 5 ans, est un programme international de recherche en lecture scolaire.
Pour ce faire, le ministre fait appel à des mesures déjà engagées pour redresser la barre.
Tout d’abord, en dédoublant les classes de CP et de CE1 par classes de 12 élèves maximum. L’objectif étant de favoriser un meilleur apprentissage, permettant également aux professeurs de s’attarder sur les élèves en difficultés.
Que permet la dictée ?
La dictée est un exercice traditionnel dans tous les établissements scolaires français. Elle permet de travailler à la fois la compréhension orale et la qualité de l’écrit.
Faire régulièrement des séances de dictées génère de réels progrès en matière d’orthographe, de grammaire mais également de conjugaison.
Egalement, après l’avoir réalisée, il s’agit pour l’élève d’apprendre à repérer ses fautes. Comprendre ses erreurs permet en effet de mieux les contourner la prochaine fois.
Arguments pour et contre
En sa faveur, on reconnaît à la dictée l’avantage d’être un rituel simple permettant aux élèves d’apprendre à se concentrer, à maître en vigueur leur savoir, à reprendre leurs erreurs et ainsi, être à l’aise à l’écrit.
Mais ce rituel n’a pas que des défenseurs.
Pour certains, la dictée n’est ni plus ni moins qu’une “pitoyable routine”. Pour eux, sa mise en forme est tyrannique et est une pratique d’oppression.
Si pour ses défenseurs, la dictée est un réel atout pédagogique, pour d’autres, elle constitue un instrument de contrainte et affirme l’autorité d’un certain savoir et des maîtres.
Source: http://www.leparisien.fr/