Les neurosciences sociales et affectives apportent d’étonnantes révélations sur le développement cérébral des plus jeunes. Leur cerveau est en effet beaucoup plus fragile et malléable que pressenti et chaque expérience relationnelle le modifie en profondeur. Catherine Gueguen, pédiatre et référence dans le monde de l’éducation, retrace ici ces dernières découvertes. De quoi transformer radicalement notre regard sur l’enfant.
Biographie de Catherine Gueguen
Pédiatre depuis plus de 30 ans, Catherine Gueguen utilise les dernières découvertes sur le développement du cerveau émotionnel pour aider les parents à mieux comprendre l’évolution de leurs enfants et éduquer leurs enfants.
Formée en haptonomie et en communication non violente, et spécialiste de l’enfance, elle a travaillé plusieurs années en crèche et a enseigné l’haptonomie. Catherine Gueguen est l’auteur de nombreux essais sur l’éducation et les neurosciences.
Les neurosciences en faveur d’une éducation bienveillante
« Les émotions sont des renseignements, des signaux pour nous dire : tu en es à ce point là, essaie d’aligner ta vie avec ce que tu voudrais profondément être. »
Une attitude chaleureuse, empathique et bienveillante fait maturer le cerveau de l’enfant d’un point de vue intellectuel et affectif :
- l’expression verbale des émotions est source de bien-être.
- les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles constituent une réaction biologique à un événement extérieur.
Mieux comprendre son enfant pour mieux l’éduquer
Pour Catherine Gueguen, il est primordial d’apprendre à comprendre les mécanismes de l’enfant, son taux de compréhension et sa façon de voir les choses pour adapter son éducation en fonction. Il s’agit d’apprendre ce qui va cultiver ou, au contraire, entraver le développement harmonieux de l’enfant.
De nos jours, selon elle, les parents ont tendance à être très peu patients et à utiliser à mauvais escient la violence morale ou physique. Or, tout ce qui fait honte à l’enfant, l’humilie et le rejette est mauvais pour son cerveau. Cela abîme le cerveau, notamment le cortex préfrontal, en détruisant des cellules neuronales essentielles pour son développement.
Quelle influence l’éducation a-t-elle sur notre cerveau : les comportements à adopter
Il est nécessaire de se mettre dans une relation d’empathie, chercher à comprendre ce qui se passe dans le cerveau de nos enfants. Prendre son temps, les laisser faire et à leur rythme. Aussi, les accompagner plutôt que les blâmer et ne pas les forcer. Il s’agit d’établir un contrat et respecter leurs souhaits.
Également, parler avec son enfant de ses propres émotions est bénéfique pour lui. Cela lui permettra de développer des attitudes plus empathiques et plus sociables dans sa vie future.
Source: apprendre-reviser-memoriser.fr