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systeme scolaire le plus dur

Quel est le système scolaire le plus dur au monde ?

Tous les systèmes scolaires ne se valent pas en termes d’exigence. Dans certains pays, la pression académique est telle qu’elle façonne entièrement la vie des élèves, entre longues heures d’étude, compétitivité extrême et enjeux décisifs pour l’avenir. Mais quel est le système scolaire le plus dur au monde ?

Quels critères définissent un système scolaire exigeant ?

Un système scolaire exigeant se distingue par plusieurs caractéristiques : 

  • Charge de travail et nombre d’heures de cours : journées longues, cours parfois dispensés le week-end, beaucoup de devoirs et de révisions en dehors des cours.
  • Exigences académiques et compétitivité : examens décisifs pour l’orientation et l’accès aux études supérieures, pression pour obtenir d’excellents résultats, classements et comparaison entre élèves (forte concurrence).
  • Stress et bien-être des élèves : taux élevé d’anxiété et de stress scolaire, impact négatif sur la santé mentale et la qualité de vie, et dans certains cas, augmentation des suicides.
  • Sélectivité et taux de réussite : examens d’entrée stricts pour intégrer certaines écoles ou universités, fort taux d’échec (de nombreux candidats éliminés dès les premières étapes, accès limité aux meilleures opportunités académiques et professionnelles.

Tour d’horizon des systèmes scolaires les plus exigeants

L’éducation est un pilier fondamental de la réussite individuelle et collective, mais tous les pays n’adoptent pas la même approche en matière d’exigence scolaire. Certains systèmes se distinguent par leur rigueur extrême : les élèves sont confrontés à une pression intense dès leur plus jeune âge. Examinons de plus près quelques-uns des systèmes scolaires les plus exigeants au monde.

Le Japon : discipline et rigueur extrêmes

Le Japon est réputé pour son système éducatif strict, fondé sur la discipline et la rigueur. Les journées scolaires sont assez longues, de 8 h à 15 h ou 16 h, et s’accompagnent d’un volume important de devoirs. La majorité des élèves prolongent encore leur apprentissage après l’école en assistant à des cours supplémentaires dans des écoles privées appelées juku (ou cram schools), afin de maximiser leurs chances de réussite aux examens.

L’un des aspects les plus redoutés du système japonais est l’exam hell (shiken jigoku), une période où les élèves passent des examens d’entrée particulièrement sélectifs pour intégrer les meilleurs lycées et universités. La pression est énorme, non seulement pour l’élève lui-même, mais aussi pour sa famille, qui investit souvent beaucoup d’argent et d’énergie dans cette réussite.

Bien que le système scolaire japonais offre un haut niveau de formation, il a aussi des conséquences sur la santé mentale des élèves. Le stress et l’épuisement sont fréquents, et la compétition laisse peu de place aux loisirs et à la vie sociale.

La Corée du Sud : la compétition à son paroxysme

Si le Japon est exigeant, la Corée du Sud pousse encore plus loin la compétition académique. Le système scolaire sud-coréen repose sur un seul objectif : réussir le Suneung, l’examen national d’entrée à l’université. Cet examen, d’une difficulté extrême, détermine en grande partie l’avenir des élèves et conditionne leur accès aux meilleures universités et, par extension, aux meilleures opportunités professionnelles.

Les journées scolaires en Corée du Sud commencent tôt et se terminent très tard, avec des cours supplémentaires dans des établissements privés appelés hagwons. Ces cours du soir sont devenus une norme, les élèves sont obligés de travailler jusqu’à 22 h ou plus. La charge de travail est telle que le gouvernement a dû instaurer des restrictions sur les horaires des hagwons pour limiter l’épuisement des élèves.

Cette culture de l’excellence a cependant un prix : les taux d’anxiété et de dépression sont élevés, et le manque de sommeil est un problème majeur chez les adolescents sud-coréens. La pression sociale exercée par les parents et la société en général fait de la réussite scolaire une obsession, au détriment du bien-être personnel.

La Chine : le poids du Gaokao

Le système éducatif chinois est centré autour d’un examen unique et décisif : le Gaokao. Considéré comme l’un des examens les plus difficiles au monde, c’est une épreuve de résistance mentale et physique. D’une durée de plusieurs jours, il teste les connaissances des élèves dans diverses matières et conditionne leur accès aux meilleures universités chinoises.

L’importance du Gaokao dépasse largement le cadre scolaire : obtenir un bon score influence directement les perspectives professionnelles et le statut social futur. De nombreuses familles investissent massivement dans des cours de soutien et dans la préparation à cet examen dès l’enfance, ce qui crée une pression immense sur les jeunes.

L’impact psychologique du Gaokao est considérable. Certains élèves s’effondrent sous le stress, et les cas de burn-out, voire de dépression, sont courants. La pression familiale est intense : les parents attendent de leurs enfants qu’ils excellent coûte que coûte. Malgré tout, ce système hyper-sélectif continue d’être perçu comme la voie royale vers la réussite en Chine.

L’Inde : un système ultra-sélectif

Le système éducatif indien est réputé pour sa sélectivité extrême, notamment en ce qui concerne l’accès aux établissements d’enseignement supérieur. Les examens d’entrée aux grandes écoles d’ingénieurs (IIT-JEE), aux études médicales (NEET) ou encore aux carrières administratives (UPSC) sont parmi les plus redoutables au monde. Seuls les meilleurs candidats réussissent et la concurrence est impitoyable.

Une des particularités de l’Inde réside dans l’énorme disparité entre les écoles publiques et privées. Les établissements privés offrent un enseignement de meilleure qualité, mais sont inaccessibles pour de nombreuses familles. Pour compenser, un grand nombre d’élèves ont recours aux coaching centers, des instituts privés spécialisés dans la préparation aux concours. Ces centres de formation sont devenus un passage quasi-obligé pour espérer réussir dans les filières d’élite.

Toutefois, cette pression permanente a des effets néfastes sur les élèves. Comme en Chine et en Corée du Sud, le stress scolaire est omniprésent, et l’équilibre entre travail et vie personnelle est souvent mis à mal.

La France et l’Allemagne : un niveau d’exigence différent

Comparés aux systèmes asiatiques, la France et l’Allemagne présentent un niveau d’exigence moins extrême, bien que certaines filières y soient particulièrement sélectives.

Dans le système éducatif français, le baccalauréat représente une étape clé de la scolarité, mais ce sont surtout les classes préparatoires aux grandes écoles (prépas) qui incarnent l’élitisme académique. Les étudiants y subissent un rythme intensif, avec des heures de cours et de révisions très élevées, dans l’objectif d’intégrer les écoles les plus prestigieuses.

En Allemagne, l’examen final du secondaire, l’Abitur, est également exigeant, mais le pays propose un modèle éducatif différent avec le système dual. Ce dernier permet aux élèves d’alterner entre études théoriques et apprentissage en entreprise : une alternative à la pression des examens académiques.

Comparés aux systèmes asiatiques, ceux de la France et de l’Allemagne restent exigeants, mais la pression y est globalement moins intense et la réussite académique ne repose pas uniquement sur un examen unique et décisif.

Quel est réellement le système scolaire le plus dur ?

Il est difficile de désigner un seul système scolaire comme le plus dur, mais la Corée du Sud se distingue par une pression extrême. Son examen national, le Suneung, détermine en grande partie l’avenir des élèves et les journées s’étendent jusqu’à tard le soir avec des cours supplémentaires en hagwons.

Le stress y est tel qu’il a des répercussions majeures sur la santé mentale des étudiants. Si d’autres pays comme la Chine ou l’Inde ont des examens très sélectifs, la culture de la compétition en Corée du Sud et l’absence d’équilibre entre études et bien-être en font probablement le système le plus éprouvant.

Si plusieurs pays se distinguent par la rigueur de leur système éducatif, la Corée du Sud semble incarner l’extrême en matière de pression scolaire. Entre journées interminables, préparation intense au Suneung et attentes sociales élevées, l’impact sur la santé mentale des élèves est considérable. Toutefois, chaque modèle a ses propres défis et la difficulté d’un système dépend aussi du regard que l’on porte sur l’éducation et la réussite.

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