Il est préférable de souhaiter inculquer de bonnes valeurs à son enfant. Cependant, savons-nous à quel moment l’enfant sera en capacité de discerner le bien du mal ?
Nous souhaitons qu’il puisse entretenir de bonnes relations avec ses camarades et autres enfants ainsi qu’avec les adultes qu’il côtoie. Dans le but d’éviter des disputes, ou des comportements inadaptés avec ceux-ci, l’enfant doit pouvoir situer le bien du mal.
En théorie, les spécialistes parlent surtout d’expérience :
D’après plusieurs psychologue dont Jean Piaget, c’est grâce aux interactions sociales avec les adultes (qui dictent la conduite) puis avec d’autres enfants, que l’enfant arrive peu à peu à distinguer le bien du mal.
De manière plus approfondie, Lawrence Kohlberg a défini 3 niveaux de comportement moral chez les enfants.
Le premier notamment, qui se déroule de 2 à 7 ans est appelé « préconventionnel ». C’est le moment où les bambins ne distinguent pas la bien et le mal, mais agissent et réagissent en fonction de la réaction de l’autre : « est-ce qu’il va me punir ». Il ne comprend pas réellement que c’est mal, mais il sait qu’il ne fera pas car il ne veut pas de punition. Au terme de cette phase vers 6-7 ans, l’enfant passe un cap, en effet, il constate qu’au delà de se faire punir, il peut aussi être récompensé lors de bonnes actions. Attention, il ne distingue pas ce qui est bien ou mauvais, lorsque votre enfant agit, c’est généralement dans son intérêt, soit pour avoir une récompense, soit pour éviter une punition.
La conscience morale à travers les petits :
Voici un exemple de vie courante pour appréhender les différents stades du développement :
Ines à 18 mois, elle se dirige vers la mer et voit une super pelle jaune. Attirée par la pelle, elle la prend et commence à jouer avec dans le sable. A ce moment, Ines ne sait pas que ce qu’elle a fait n’est pas bien, elle veut juste jouer.
Imaginons que cette pelle appartienne à Théo qui à 2 ans, il ira sûrement voir Ines, lui arrachera des mains en criant que c’est la sienne. C’est normal, il n’a pas non plus intégrer les valeurs de bien et mal, il veut juste retrouver la possession de sa pelle.
Cependant, si cette pelle appartenait à Joris, qui à 4 ans, sa réaction aurait été de pleurer auprès d’un de ses parents en indiquant qu’on lui a volé sa pelle et que c’est pas gentil ! Joris sait que ce n’est pas bien de voler car il y a quelques jours, il a volé une petite voiture à son ami et s’est fait gronder. Comme il sait que ce sont les parents qui punissent, il se tourne vers eux pour régler la situation.
Cette fois ci, cette pelle appartient à Laura, qui à 7 ans. Laura ira certainement directement voir la petite Ines en lui disant « c’est ma pelle, si tu la veut, il faut me demander avant ». A son âge, Laura en sait plus sur le bien et le mal, elle connaît aussi le marchandage et les récompenses des bonnes actions. Elle lui suggère donc « je te prête ma pelle, si tu veux me prêter ton râteau ». A ce moment là, la conscience morale est acquise, elle sait réagir et la présence d’adulte n’est plus nécessaire pour cette situation.
Après la théorie, la pratique :
- Donnez des conséquences en lien direct avec la faute : on lui explique le comportement qu’il a mal fait celui qu’on attendait de lui. On lui demande des excuses et le fait qu’il ne recommencera pas.
- Valorisez les comportements positifs: Prenez le reflex de dire à votre enfant que vous êtes fier de lui lorsqu’il fait des choses bien (même si vous êtes fier de lui constamment)
- Ecoutez-le pour en apprendre d’avantage sur son évolution : lorsqu’il vous parle de situation de l’école, demandez-lui comment il a réagit, s’il pense que c’était bien ou mal, s’il était à la place de Mathieu qu’aurait-il fait ? Vous pourrez alors lui apprendre ce qui est possible de faire ou non.
- Développez des mises en situation : écoutez ses réactions, faîtes lui imaginer qu’un camarade le pousse à la récrée, ou que lui ait envie de le faire… Vous pourrez aborder le ressenti, les conséquences et les bonnes réactions à avoir.
A retenir : La conscience morale de votre enfant évolue grâce à ce qu’il vit, il doit donc avoir la possibilité de vivre des expériences qui l’enrichiront tout le long de sa vie. Il aura plus de facilité à appréhender des situations de la vie, et toute la société pourra en profiter.
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Source :
https://www.mamanpourlavie.com/sante/psycho/enfants/3319-les-enfants-savent-ils-distinguer-le-bien-du-mal.thtml
