L’éducation de l’enfant subit bien des évolutions. En effet, finit le temps où une éducation sans fessé n’était pas une éducation. En peu de temps, le rapport à l’éducation et à l’enfant a bien changé. Evolution favorable ou non ?
Aujourd’hui punir fait peur. La peur d’être un mauvais parent, la peur de ne pas savoir comment s’y prendre, la peur de mal faire.
Nous sommes dans une ère où nous conscientisons beaucoup, où le questionnement est au coeur de toute action.
Au cours de son développement l’enfant explore, il cherche à connaître les limites de l’éducation. Cela fait partie de la découverte du monde. Une manière de comprendre également les liens qui les unissent avec leurs parents et aussi les liens entre les Hommes.
Il est important de comprendre que punir n’est pas synonyme de “moins d’amour”, que ce soit de la part de l’enfant comme de sa perception, si toutefois le motif et le pourquoi de la punition sont bien expliqués. Le discours doit être clair, sans ambiguïté. Il doit être le même entre les deux parents. L’enfant, souvent jouant alors avec la discordance entre les deux parties, se retrouverait dans le fond perdu.
Le but de l’éducation réside dans la compréhension de l’enfant entre le bien et le mal, et la notion de responsabilités. Des règles doivent donc être appliquées. Et qui dit règles, dit sanction en cas de désobéissance. La notion de sanction n’est pas facile à appréhender bien au contraire. Nous savons que lorsque nous allons sanctionner, l’enfant risque d’être triste, en colère, nous en vouloir. Autant d’émotions qui nous sont renvoyées par la suite et qui sont difficiles à gérer en tant que parents. Elles peuvent paraître contradictoire avec la notion d’amour et de protection que nous portons sur l’enfant.
Il est important également de différencier l’enfant de son acte. Par exemple, privilégier des phrases telles que “le comportement que tu as eu a été dangereux” plutôt que “tu es dangereux”. Un mauvais parallèle entre l’enfant et son acte reviendrait à la construction de ce dernier sur ses comportements. Or, l’enfant adopte des comportements divers dans le but d’explorer le monde comme nous l’avons décrit plus haut, et également lui-même. Ce type de phrase reviendrait à une mauvaise perception de lui-même.
Le meilleur moyen de punir est la parole. Il est bien important de se mettre au même niveau que l’enfant, et expliquer clairement, avant la punition les conditions, les règles. Et en cas de désobéissance, prendre le temps d’expliquer le pourquoi de la punition. Celles-ci peuvent être de plusieurs types : envoyer l’enfant dans sa chambre et lui demander de réfléchir sur ce qu’il s’est passé, lui donner pour ordre d’effectuer des travaux impliquant le travail du corps, etc. Le fait de le laisser seul lui permet d’être confronté à lui même et donc de possiblement réfléchir sur la situation.
Les privations sont également un bon moyen de sanctionner. Les privations sur les activités davantage stériles comme regarder la télévision, les jeux vidéos, etc sont à privilégier. Ils sont efficaces à tout âge.
La fessé, ou autre acte punition physique n’étant pas le meilleur moyen. Le but est d’amener l’enfant à réfléchir et à comprendre.
A ne pas oublier, l’enfant est souvent le reflet de soi, si vous dégagez des ondes négatives, que vous êtes dans une profonde colère ou autre, l’enfant, recevant ces énergies, vous les renverra alors sous forme de colère également, et/ou grande excitation…