7 outils pratiques à appliquer pour arrêter de crier
Avant d’avoir des enfants, vous vous étiez juré de ne jamais crier pour vous faire obéir. Maintenant qu’ils sont là, vous n’arrivez pas à vous faire entendre autrement. Il est pourtant possible d’arrêter de hausser le ton pour éduquer vos bambins, car cela n’entraîne que de la peur et de l’incompréhension chez eux. Voici 7 techniques pour vous aider à arrêter de crier à tort et à travers.
1- Mettre des règles en place
Dans toute vie en communauté, il y a des règles en place et chacun se doit de les respecter. Pour les enfants, l’implantation de règles est même rassurante. Ils savent ce qu’ils doivent et ne doivent pas faire, ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. Menez-vous d’une grande feuille de papier ou d’un morceau de carton assez large et listez la manière dont chacun doit se comporter à la maison. Par ailleurs, pourquoi ne pas écrire des règles pour l’extérieur ? Attention, les adultes ne décident pas seuls de ce qui va être mis en place, les petits ont aussi leur mot à dire ! Le but de cette action est d’anticiper les situations à risque. Quelques exemples de règles claires et concises à noter sur votre panneau :
- Chacun débarrasse son assiette après les repas.
- On se lave les mains avant de passer à table.
- On ne tape pas.
- Les livres sont rangés après avoir été lus.
Et…
- Les cris sont bannis !
2 – Avoir des routines
Tout comme les règles, les routines sont rassurantes pour les enfants. Il peut y en avoir pour chaque moment de la journée. Tout le monde doit savoir que le matin, entre le réveil et le départ pour l’école, il se passe telle et telle chose. C’est un très bon moyen d’éviter de devoir répéter 10 fois la même rengaine chaque début de journée. Il peut même être utile que chaque enfant coche les actions effectuées, comme dans un jeu vidéo. Ils seront fiers de remplir toutes leurs tâches matinales. Le soir, après le brossage de dents et la mise en pyjama, prenez quelques minutes pour une séance de lecture et de câlins.
3- Leur donner la parole
Il est important de se souvenir que les enfants aussi ont un droit de parole. Tout comme nous, ils ont des préoccupations et des problèmes qui pour eux sont très sérieux. En cas de bêtise ou de refus d’obtempérer, accordons-leur un moment pour expliquer leur point de vue, les raisons de leur refus. Nous entendre hausser le ton pour quelque chose qui nous semble idiot et sans intérêt peut être blessant. Évitons également les petites phrases qui dénigrent ses émotions comme « ne sois pas bête » ou « ne fais pas ton bébé ». Pour avoir confiance en eux, les enfants doivent pouvoir se confier à leurs parents et donner leur point de vue.
4- Se mettre à leur hauteur et expliquer
Crier est inutile et même contre-productif. En entendant maman ou papa hurler « va ranger ta chambre ! » en bas de l’escalier, il y a très peu de chances que l’enfant fasse ce qui est demandé. En revanche, se mettre à leur hauteur et les regarder dans les yeux en parlant a plus de chances de fonctionner. En faisant cela, il se sentira respecté et aura envie de coopérer. Si la demande est ignorée ou si une colère s’ensuit, il peut être nécessaire d’expliquer les raisons de la demande, toujours en se baissant. Dire par exemple qu’il est nécessaire de ranger sa chambre pour des questions d’hygiène et de sécurité. En comprenant le « pourquoi », il est plus facile de satisfaire une demande.
5- Tenir parole : un outil qui peut vous aider à arrêter de crier
Pour se faire écouter, il faut savoir se faire respecter. La meilleure façon pour cela est de tenir parole ! Que ce soit une promesse positive ou négative, dans tous les cas il faut la tenir. Vous leur avez dit que s’ils étaient sages toute la semaine ils pourraient inviter leur copain à jouer le weekend ? Faites ce que vous avez dit. Vous prévenez qu’au bout de 3 la sortie au parc sera annulée ? Ne changez pas d’avis. À force, ils comprendront que vous ne bluffez pas. Vous n’aurez plus besoin de crier.
6- Sortir de la situation
S’extraire soi-même
Si rien ne fonctionne et que vous sentez votre sang bouillir, il est préférable de partir. S’isoler quelques instants dans une autre pièce et respirer. En se sortant d’une situation angoissante, en prenant du recul, on peut aussi réfléchir à sa posture. Avez-vous vraiment tout essayé ? Pourquoi l’enfant refuse de coopérer ? Quelque chose le tracasse peut-être. Revenez vers lui et offrez-lui une oreille et un geste affectueux. Cela peut être difficile à un moment où l’enfant nous énerve, mais il est rare que cette attitude ne fonctionne pas.
Déplacer l’enfant
Cette technique est aussi valable dans l’autre sens. Parfois, les conditions ne sont pas optimales pour que l’enfant écoute ce qui est demandé. Il peut y avoir trop de bruit, trop de monde, trop de distractions. C’est également une bonne méthode si vous vous apprêtez à crier à cause d’une grosse bêtise imminente ou d’un danger. Mini-moi s’apprête à manger les croquettes du chien ou à lancer un jouet sur sa sœur ? Prenez-le ou faites-le partir sans vous énerver.
7- Prendre du temps pour soi
Dernier outil crucial au bien-être de toute la famille : prendre du temps pour s’occuper de soi. Être parent, c’est difficile et culpabilisant ! Trop peu de personnes s’accordent une après-midi ou une soirée pour décompresser. Un parent bien dans sa peau et dans sa tête est moins enclin à crier sur ses enfants. De plus, tout le monde le sait, les bambins sont de véritables éponges à émotions. Vous êtes serein ? Ils le seront aussi. Il est primordial de sortir de son rôle de parent de temps à autre. Vous êtes une femme ou un homme avant d’être maman ou papa. Gardez des loisirs, faites du sport, profitez de bons moments avec vos amis.
Prêts à essayer ? Quand vous avez crié, ne vous en voulez pas trop. À froid, réfléchissez à ce qu’il s’est passé. L’enfant appréciera si vous vous excusez. Il apprendra que tout le monde peut commettre des erreurs et que l’important c’est de demander pardon. Pour plus de conseils en éducation positive, abonnez-vous au magazine Innovation en Éducation.