Que faire quand son enfant ne veut rien manger ?
Peu importe ce que vous préparez, votre enfant refuse systématiquement de manger ce qu’il y a dans son assiette. Il ne veut même pas goûter et demande toujours la même chose : du pain, des pâtes ou un yaourt. Rassurez-vous, ce n’est pas un cas isolé ! Mais que faire quand son enfant ne mange rien ?
Comprendre pourquoi il ne veut pas manger
Il peut y avoir diverses raisons pour lesquelles un enfant ne veut pas manger. Parfois, il n’aime tout simplement pas ce qui se trouve dans son assiette, mais à d’autres moments, son attitude peut venir de choses liées indirectement au repas. Il est donc important de creuser et de se demander ce qui pourrait expliquer son refus de s’alimenter.
Il n’a peut-être tout simplement pas faim parce qu’il a grignoté avant ou parce que sa croissance ralentit. Cela peut aussi venir de son état d’esprit du moment : est-il fatigué ? Contrarié ou distrait ? Est-ce qu’il a mal quelque part ? Il est également possible qu’il ne soit pas installé confortablement, ou qu’il ait un besoin de bouger non comblé à d’autres moments de la journée. S’il ressent une pression pour finir son assiette ou s’il est en quête d’autonomie, il peut aussi rechigner ce qui lui est proposé. Enfin, si tout le reste est écarté, dites-vous qu’il vit probablement une période de néophobie alimentaire.
Lui présenter des aliments variés
Il est tout à fait normal pour un enfant de préférer certains plats à d’autres. En mangeant des choses qu’il connaît bien, il est rassuré. Il n’y a aucun risque, il sait que ça va être bon. Même si vous savez qu’il ne les mangera pas, présentez-lui des nouveaux aliments à chaque passage à table. Saviez-vous qu’il faut en moyenne 20 repas avant qu’un enfant accepte de goûter à un aliment qu’il ne connaît pas ? Il est possible qu’il ne l’apprécie pas du premier coup, il faut du temps pour aimer des textures et des saveurs inconnues. C’est le rôle des parents de faire découvrir de nouveaux goûts à leur progéniture. Laissez-lui le temps d’observer et de choisir quand il est prêt à sauter le pas.
L’encourager à goûter
La règle numéro 1 : ne jamais forcer un enfant à goûter à quelque chose. Son envie d’essayer risque d’être réduite davantage et il associera l’aliment à une émotion négative. De même, introduisez un seul nouvel aliment à la fois. S’il le voit à plusieurs occasions et si ses parents prennent du plaisir à les manger, il sera tenté d’y goûter à un moment donné. Décrivez ce que vous ressentez en le mangeant : « c’est un peu sucré et croquant ». S’il y a déjà gouté, mais n’avait pas aimé, expliquez que ses papilles changent et que cette fois-ci il aimera peut-être ! Évitez de le gronder ou d’argumenter s’il ne veut pas retenter l’expérience. Lui apprendre à aimer manger de tout fait partie de son éducation.
Le faire participer à l’élaboration des repas
Lorsque vous faites la liste de courses, demandez-lui s’il y a des repas qu’il aimerait manger dans les prochains jours. Au moment de cuisiner, donnez-lui deux options : chou-fleur ou brocoli ? Une fois le choix fait, l’enfant peut vous aider à découper les ingrédients. Avec un peu de chance, le fait d’avoir un aliment entre les mains lui donnera envie de croquer dedans ! De la même façon, il sera fier d’avoir participé à l’élaboration du déjeuner ou du dîner, ce qui le poussera à manger sa création.
Éviter les grignotages
Pour donner un maximum de chances à votre bambin de venir à table le ventre vide et ayant envie de goûter à tout, ne le laissez pas grignoter en dehors des repas. Même s’il n’a rien mangé au repas précédent, ne cédez pas. Si vraiment vous deviez lui donner un fruit en milieu de journée, cette collation doit être prise à une heure éloignée du prochain passage à table. Comme cela, il aura le temps de développer son appétit.
Manger en famille
Pour qu’un enfant accepte de manger de nouveaux aliments, il doit se sentir en sécurité et passer un bon moment en famille. Avant toute chose, il peut être utile d’avoir une routine autour des repas. Avant, pendant et après chaque passage à table, essayez d’adopter les mêmes gestes. Se laver les mains, remplir la carafe, sortir son set de table, chacun participe au rituel. Si votre enfant n’a pas faim, demandez-lui de s’asseoir avec vous quand même.
Ensuite, placez tous les aliments qui composent le repas sur la table, à la vue de l’enfant difficile pour qu’il se familiarise avec eux. Laissez-le se servir, choisir ce qu’il veut mettre dans son assiette et dans sa bouche. S’il veut manger son dessert en premier, pourquoi pas ? L’objectif est de faire des repas des moments détendus, sans pression. En tant que parents, lâchez prise, dites-vous que s’il ne mange pas grand-chose, ce n’est pas grave. Se comporter comme si de rien n’était est la meilleure chose à faire, car ce sont souvent les commentaires à son égard qui le brusquent.
Mon enfant ne mange rien : ne pas céder
Si l’enfant ne mange pas, vous pouvez être tenté de lui proposer un autre plat ou quelque chose de rapide, comme des céréales ou du pain. Si le problème est réglé dans l’immédiat, cette façon de faire envoie un message négatif : il a raison de ne pas manger ce qui est servi, car il recevra quelque chose qu’il aime. Pour ne pas être confronté à cette situation, il est conseillé de toujours inclure un ou deux aliments appréciés par l’enfant sur la table.
Nous mangeons pour vivre, mais aussi pour le plaisir. Bien s’alimenter fait partie des apprentissages de l’enfant. Bien accompagné, il grandira en étant curieux de goûter à de nouvelles choses. Pour plus de conseils en éducation positive, commandez dès aujourd’hui le guide audio Le parent parfait n’existe pas.
Sources :
https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/alimentation/fiche.aspx?doc=repas-enfant-difficile