Les fondements de la pédagogie institutionnelle

La pédagogie institutionnelle a été élaborée par Fernand Oury, instituteur, ancien membre du mouvement Freinet. Cette pédagogie est un prolongement du mouvement bien que son créateur est rompu avec ce mouvement. En effet, il a gardé certains aspects de la classe coopérative mais a organisé différemment les institutions de son fonctionnement.
Le but de cette pédagogie ? Créer et faire respecter des règles de vie dans l’école, par des institutions adéquates. Selon Oury, si l’enfant perçoit la classe comme un lieu de repères et de sécurité alors il va prendre en charge sa vie d’élève. Il va avoir la motivation d’apprendre en s’engageant et en prenant des initiatives.
Les deux courants de la pédagogie institutionnelle
En 1964, une rupture a eu lieu entre les courants Fernand Oury et Raymond Fonvieille, et s’est alors créé deux formes de pédagogie institutionnelle.
Le courant de Fernand Oury, d’inspiration psychanalytique, était destiné aux enfants qui avaient besoin d’une éducation spécialisée ; la pédagogie était alors éducative et thérapeutique.
L’autre courant, d’inspiration psycho-sociologique et autogestionnaire, était destiné à des enfants issus de milieux sociaux défavorisés et en situation d’échec scolaire. L’accent était alors mis sur une dimension socio-politique.

Voyons ensemble les différents outils de la pédagogie Oury…

  • Les « lieux de paroles » : l’enseignant donne toute la place à la parole des enfants.
  • Le « quoi de neuf ? » : c’est un temps de parole quotidien où les enfants expriment ce qu’ils ont envie en arrivant à l’école. Le but est de permettre à l’enfant de faire la transition entre l’école à la maison. Après avoir exprimé ses émotions liées à ce qu’il s’est passé chez lui, l’enfant sera plus disponible pour les activités scolaires ; l’autre but est d’encourager l’expression orale de l’enfant.
  • Le conseil de classe coopératif : c’est une réunion des élèves qui a pour but de traiter de la vie de la classe comme le règlement des conflits, des projets, ou encore des décisions à prendre et des améliorations futures pour la classe.
    Pour la pédagogie institutionnelle, il ne faut pas laisser un enfant faire tout ce qu’il veut mais il est important de mettre en place un cadre et des lois.
  • Les ceintures de comportement et de compétences : cela permet aux enfants d’évaluer leur niveau de réussite dans les différents domaines d’activités scolaires. Ces tableaux sont affichés dans la classe pour que les enfants sachent où ils en sont en permanence.

Source : calandreta-bearn.org

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