Les écoles Steiner-Waldorf connaissent de plus en plus de succès sur tous les continents

Professeure depuis 20 ans dans une école Steiner, j’aime parler de ma pratique et donner des exemples pour aider à mieux connaître cette pédagogie.

Depuis leur création en 1919, les écoles Steiner-Waldorf connaissent de plus en plus de succès sur tous les continents…
Or, même si elles sont de plus en plus répandues, ces écoles restent souvent énigmatiques et mal comprises, jusqu’à être dénigrées…

Pour moi, la meilleure façon pour rencontrer cette pédagogie, c’est d’être parent dans l’une de ces école ou au moins d’en visiter une et de prendre le temps de discuter avec les professeurs, les parents ou les élèves… Je vous invite donc à être curieux, de nombreuses journées portes ouvertes vous invitent à cette rencontre.

Malheureusement, en France, il n’y a pas d’école Steiner dans chaque ville ni même dans chaque région…
Des livres, des conférences ou des colloques sont donc nécessaires.

Voici un peu en vrac, ce qui pourrait aider à caractériser nos écoles. Ce n’est pas un classement avec des priorités,parce que tout est important et en lien !

– Apprendre par l’expérience…
– Favoriser les forces individuelles de chacun (adultes ou élèves)…
– Enseigner par périodes …
– Reconnaître le besoin de mouvement…
– Donner de l’importance au rythme…
– Soigner le lien avec la nature et le monde en général…
– S’intéresser les uns aux autres et se nourrir mutuellement des différences…
– Cultiver une atmosphère de confiance ( entre parents et professeurs, entre professeurs et élèves, entre professeurs)…
– Prendre au sérieux de la même façon le penser, le sentir et le vouloir… Donc, aucune hiérarchie qualitative entre les matières… Donc, beaucoup de matières proposées :chant, jardinage, peinture, dessin, écriture, récitation, jeux, tricot, sortie, forge, modelage, anglais, cuisine, théâtre, mathématiques, physique…
– Faire l’expérience de toujours pouvoir se surpasser (adultes ou enfants)…

-Accompagner les élèves dans la durée…
– Proposer un lieu d’auto-éducation pour tous…
– Accueillir les forces et les faiblesses de chacun… – Privilégier les processus et le chemin…
– Garder la conscience du « tout »…
– Éduquer vers la liberté…
– Développer « l’artiste » en soi…

Les professeurs sont formés à l’observation: Observer le plus exactement possible le développement individuel et général de l’enfant. A partir de ces observations, choisir les matières et créer les supports … Un plan scolaire est donné comme un guide et non comme une méthode…

Voici pour finir, un extrait d’une présentation très rapide faite par Guy Chaudon, ancien professeur , formateur et actuellement président de la fédération .

Guy Chaudon :

L’idée de base de Rudolf Steiner, philosophe de la fin du 19e siècle, était celle d’une école unique qui s’étend de trois ans à dix-huit ans et qui regroupe trois, voire quatre écoles afin qu’il y ait un mélange des âges.
Deuxième idée, le centre de cette pédagogie résulte non pas d’une théorie à appliquer sur les enfants mais de l’élaboration d’une observation fine du développement de l’enfant.

De trois à six ans, nous laissons l’enfant s’épanouir essentiellement par le jeu, par un environnement naturel qu’il peut imiter et qui lui offre l’espace nécessaire à sa créativité innée. Il s’agit d’une pédagogie de « liberté » où les pédagogues accompagnent le petit enfant qui évolue et grandit librement dans un jardin d’enfant.

Puis à sept ans, l’enfant change, sa mémoire se développe, c’est une nouvelle pédagogie qui se met en place sans rupture avec ce qui s’était créé auparavant. C’est l’école à proprement parler.

Pendant les sept années suivantes, l’accompagnement pédagogique va associer liberté et contrainte, vie et forme. L’activité artistique faisant appel à ces deux notions, elle deviendra le levier essentiel. Les professeurs du primaire vont utiliser l’élément artistique dans tous les apprentissages afin de les rendre plus imagés et vivants.

Concrètement, l’apprentissage des mathématiques par exemple, se fera sur une base musicale, à savoir celle du rythme pour apprendre les tables de multiplication.

Celui de la lecture, s’appuiera plutôt sur l’image en racontant aux élèves une histoire d’où naîtra l’image d’une consonne. Le son « M » surgira de la forme des montagnes ou le son « F » de la forme des flammes d’un feu. L’enfant découvre, de ce fait, l’alphabet d’une façon imaginative et stimulante. Puis les sons découverts de la sorte seront repris par des comptines apprises par cœur et jouées théâtralement par les élèves.

Vers 13-14 ans et jusqu’à 18 ans, l’enseignement devient plus rationnel, plus scientifique, plus proche de ce qui se pratique dans les lycées. L’idée principale est de stimuler l’activité pensante, la réflexion, la logique et l’abstraction. À cet âge, c’est le « vrai » qui est développé plutôt que le « beau » dans le niveau précédent.

Bibliographie :

– Christof Wiechert :
Les école Waldorf une introduction.

(triade poche)
– Jost Schieren et autres auteurs :
La pédagogie Waldorf, état des lieux, fondements et perspectives.

(Aethera)
– Henning Kullak-Ublick :
Tous les enfants sont capables Questions et réponses au sujet de la pédagogie Steiner-Waldorf. (Fédération de la pédagogie Steiner-Waldorf en France)

Quelques sites :

www.steiner-waldorf.org

www.ecole-steiner-avignon.org

Film waldorf 100

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