Philippe Nicolas [1] pour toute l’équipe pédagogique Cap au Nord 2020
En abordant le dérèglement climatique et la fonte programmée des glaces de l’arctique et de l’antarctique, cette recherche globale en respect des programmes de l’Éducation Nationale en direction des élèves de l’école élémentaire et du collège sur la base de douze établissements impliqués pour neuf territoires se décline sous la forme de deux volets distincts et complémentaires. Le premier anthropologique, apprendre ce que c’est d’être homme à la lumière de la culture des inuit du Groenland ; le second plus rationnellement scientifique avec la transmission et l’appropriation de la démarche expérimentale en vue des observations scientifiques conduites lors de l’expédition au Groenland en juillet 2020.
Dans sa dynamique, cette investigation transversale et pluri-disciplinaire s’apparente à une entreprise, mieux à un « écosystème », c’est à dire à un groupe d’acteurs et de chercheurs polaires qui coopèrent dans la perspective collective de mener à terme une grande aventure en additionnant des dispositions et des compétences singulières perçues par chacun comme une chance unique d’apprendre à vivre ensemble. Donner le meilleur de soi pour l’ensemble plutôt que d’être le meilleur de l’ensemble ! est la maxime de cet ambitieux projet.
La progression pédagogique de cette aventure humaine et scientifique donne à voir la construction d’un enseignement du dérèglement climatique à et pour l’école, puis à penser en lien avec les inuit du Groenland de la nécessité de recourir à la nature et à l’héritage des Cultures Premières pour repenser l’éducation garante de l’avenir sur Terre. Quant à l’expédition scientifique au Groenland conduite par les 21 ambassadeurs élèves des territoires concernés qui seront soit ethnologues, glaciologues, biologistes ou océanographes, elle nourrira de ses nombreuses missions scientifiques la connaissance essentielle du dérèglement climatique.
Enfin, cette aventure scolaire humaine et scientifique à l’envergure nationale fait l’objet du tournage d’un film afin de modéliser cette approche pédagogique centrée sur le paradigme que l’enfant du troisième millénaire, certes de la culture, mais aussi de la nature participe pleinement des alternatives à habiter durablement la planète. Planète qui se doit de rester bleue pour les générations à venir !
[1]Philippe Nicolas est professeur des écoles à Gennevilliers, chercheur en Sciences de l’Education sur les thématiques d’éducation relative à l’environnement et initiateur du projet L’école face au plus grand défi du XXI ième siècle-Cap au Nord 2020.
