Depuis Jules Ferry, l’enfant doit suivre une instruction obligatoire de 6 à 16 ans. Celle-ci peut être dispensée soit dans des écoles publiques ou privées, soit à la maison, via des cours par correspondance public (CNED) ou privé (Legendre…) ou encore via IEF (instruction en famille) délivré essentiellement par un parent.
Le nombre des cours par correspondance et de l’instruction en famille augmente chaque année. Les parents sentent que l’école ne correspond plus au besoin des enfants.
Le point de vue de Brigitte Prot :
Face à l’enseignement de masse de l’école classique, où les enseignants ont des classes surchargées, où il faut aller au rythme du programme et non de l’élève, certains parents décident d’utiliser le droit d’instruction à la maison. Ainsi, ils souhaitent placer l’enfant au coeur de l’apprentissage, aller son rythme afin de personnaliser son instruction.
Cependant, il est important de ne pas oublier, qu’enseigner est un métier dont nous ne sommes pas tous capables.
De plus, lors de la croissance de l’enfant, il est nécessaire qu’il passe par une phase où il sort du cocon familial pour explorer le monde extérieur.
En effet, l’école apprend bien plus qu’à lire et écrire, elle confronte l’enfant aux contraintes de la vie et lui donne une expérience enrichissante pour pouvoir se comporter correctement avec les autres, tester ses limites, et ses libertés.
D’après Brigitte Prot, les loisirs et sorties extras scolaires ne suffiraient pas à la “socialisation” de l’enfant.
« A l’école, l’enfant a sa propre vie, il construit son intimité. A la maison, l’adulte assiste à tout. L’intime n’est pas respecté. » Brigitte Prot*
* Brigitte Prot est psychopédagogue, enseignante et formatrice. Elle est l’auteur de J’suis pas motivé, je fais pas exprès !
Le point de vue de Robert Epstein * :
Il soutient que l’école à la maison donne de bien meilleur résultat que l’école classique et que l’argument du manque de socialisation ne tient pas.
A l’école l’enfant est entouré d’enfant/adolescent et de quelques professeurs (adulte). Il est longtemps “parqué” avec des enfants et traité comme un enfant immature. L’école à la maison permet un contact bien plus constant avec un adulte qui permet la maturation plus rapide et évite les crises d’adolescence.
De plus, l’engagement communautaire, qui peut être critiqué pour ceux ne venant pas de l’école classique, est plus fortement représenté surtout dans les domaines sportifs, religieux, associatif et culturel.
*Robert Epstein : ex rédacteur en chef de Psychology Today
https://l-ecole-a-la-maison.com/les-resultats-de-lecole-maison/
https://www.magicmaman.com/,faire-l-ecole-a-la-maison-bonne-ou-mauvaise-idee,51,1789225.asp
