D’après l’OCDE et PISA le Japon aurait un des meilleurs système éducatif du monde. Ces enquêtes prennent en compte l’égalité d’accès, l’optimisation des ressources, les acquis…
Dans ce pays à fort capital humain, il a su rebondir, suite à l’après-guerre et est maintenant l’un des principaux acteurs de la production de biens à haute technologie à forte valeur ajoutée.
Lorsque la Loi fondamentale sur l’éducation a été révisée en 2006, la situation avait considérablement changé depuis son adoption en 1947. La scolarisation dans l’enseignement secondaire atteignait 98 %, contre 43 % en 1947. Le taux d’inscription à l’université avait grimpé de 10 % à 49 %.
Il existe des préoccupations croissantes au Japon quant à un déclin des normes morales et de la motivation des élèves, ainsi qu’à un recul du pays sur le front de l’innovation. Alors que des experts occidentaux se rendent au Japon pour s’inspirer de la réussite de son système éducatif, de nombreux Japonais craignent que les performances des élèves ne se traduisent plus par une réussite professionnelle et personnelle. Où sont nos prix Nobel, demandent-ils ? Où sont les génies capables de créer les Microsoft, Apple, Sony ou Nikon de demain?
Le secret de la réussite du Japon est qu’il croit en chaque enfant. L’origine sociale n’est pas un frein, mais cette égalité serait menacée.
De nombreux pays envient le Japon pour ses normes éducatives ambitieuses et claires à tous les niveaux, et pour sa chaîne de transmission cohérente qui permet d’atteindre les objectifs visés grâce à la qualité des systèmes et pratiques pédagogiques, ainsi que des approches de l’apprentissage.
Il est peut-être encore plus important de noter que, si l’enquête PISA montre que le Japon a réussi à motiver les jeunes vers l’apprentissage, le pays est encore loin derrière d’autres systèmes éducatifs avancés dans ce domaine. Une réforme des programmes sera nécessaire si le Japon veut réaliser son ambition et passer d’une approche fondée sur les matières traditionnelles à une démarche axée sur les compétences.
Le Japon doit encore mettre en place beaucoup de choses pour atteindre son objectif de donner « le goût de vivre », qui est devenu plus urgent suite au tremblement de terre de 2011. Le projet est de bâtir des diplôme sur de réelles compétences utiles et non sur des contenus restitués. Ce schéma favorise la cohésion sociale plutôt que la concurrence acharnée qui ne sert ne l’individu ni la nation.
Source :
http://observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/3598/L_92_E9ducation_au_Japon_:_apprendre__E0__E9voluer.html