Certains enfants parlent mieux et plus tôt que d’autres enfants. On peut observer cela à la crèche mais aussi à l’école. Et même dès les premiers mois à la maison !
En effet, à 3 mois déjà, certains bébés qui sont souvent avec des adultes semblent produire davantage de sons. Toutes les étapes du développement du langage sont alors marquées par la précocité, que ce soit l’âge où il dira « papa » ou « maman », en somme ses probables premiers mots ; mais aussi précoce au niveau de l’âge où il saura faire ses premières phrases. Un aspect sera aussi visible au niveau de son vocabulaire ! En effet, il aura un vocabulaire plus riche que certains de ses camarades d’école.
Selon Agnès Florin, auteur de « Le Développement du Langage » et paru en 2013, « les différences observées ne sont guère compensées avec le temps. Les enfants les plus précoces à un moment donné tendent à le rester ».
Seulement lui parler ?
Lui parler permet de développer son langage… mais pas que ! L’enfant a besoin d’être stimuler par d’autres moyens. Il est nécessaire de lui répondre, de l’encourager et de s’assurer qu’il a bien compris ce que vous venez de lui dire. A la maison, et aussi à l’école, il est donc important d’encourager les enfants à dialoguer, même s’ils sont « apparemment timides ».
Le rôle du rang dans la fratrie
L’influence du rang dans la fratrie serait assez peu étudiée. Un aîné acquiert souvent plus vite ce qui touche à la structure du langage, sûrement parce qu’il a plus d’interactions avec ses parents. Cependant, un cadet semble plus rapide avec ce qui touche aux aspects pragmatiques du langage, sûrement parce qu’il veut « s’immiscer » dans des échanges entre son aîné et ses parents où il n’a pas été convié.
Le sexe de l’enfant
Se pourrait-il que l’apprentissage précoce du langage soit lié à l’âge de l’enfant ? Possible ! En effet, les filles parlent souvent mieux et plus tôt que les garçons, au moins jusqu’à 30/36 mois. Ensuite, on ne voit que cette précocité dans un contexte scolaire, souvent au collège.
De nombreux facteurs à prendre en compte
Il est bien sûr à noter qu’aucune variable étudiée seule ne peut expliquer le rythme et l’acquisition du langage de l’enfant. De nombreux facteurs sont à prendre en compte, et ce avec une grande prudence car le langage est un phénomène d’une grande complexité.
Source : Revue Sciences Humaines – L’enfant et le langage
[contact-form-7 id= »4242″ title= »Newsletter_forum »]