A Quevaucamps, l’École Autonome de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a proposé aux parents qui le désiraient d’inscrire leurs enfants dans une classe unique et multi-âges. Ils sont une quarantaine et ont entre 3 et 6 ans. Le système des classes traditionnelles continue d’exister en parallèle, mais ce sont des parents et enseignants qui ont décidé de faire ce choix pour permettre à leurs enfants d’avoir accès à des pédagogies alternatives.
Ecolaborative: une charte rédigée par un collectif d’enseignants
Le système appliqué s’appelle « Ecolaborative ». Un terme qui traduit bien ce sur quoi se fonde cette pédagogie : la collaboration. Un des enseignants qui a participé à ce projet explique que les enfants sont en perte de motivation, de créativité, de discipline… mais aussi qu’il y a de nombreux « conflits entre les enfants, entre les enfants et les parents, entre les enfants et les enseignants, entre parents et enseignants,… » Des constats qui leur ont donné envie de faire autrement ! C’est pourquoi ils sont allés puisés dans des pédagogies telles que Montessori, Freinet ou encore Céline Alvarez, puis ont décidé de créer des classes multi-âges avec deux enseignants par classe.
A noter : « Les porteurs du projet n’ont pas voulu développer un projet privé afin de le rendre accessible à n’importe qui. Le but serait de travailler dans trois écoles différentes pour septembre 2018. » Car oui les pédagogies alternatives doivent être ouvertes à tous !
L’intérêt de mélanger les âges
L’apprentissage s’effectuerait mieux quand on explique aux autres. Cela favorisait également la mémorisation. L’idéal est donc de regrouper les enfants pour qu’ils puissent s’expliquer entre eux. L’enseignant, quant à lui, servira d’accompagnant et de guide pour favoriser l’autonomie, l’autonomie et l’entraide.
Le rôle essentiel des parents
L’éducation, cela doit aussi passer par les parents. En effet, on ne peut pas demander à un enfant de suivre une méthode d’enseignement à l’école et en suivre une à l’opposé à la maison. Il se sentirait totalement perdu… C’est pour cela que les parents sont impliqués dans cette « collaboration » et sont tous invités à participer au travail de la classe, chacun selon ses compétences. Par exemple, au sein de cette école, des parents ont bricolé avec les institutrices durant l’été pour aménager la classe. Mais ils peuvent aussi aider « dans la décoration de la classe, dans la présentation de leur métier ou de leur passion. L’objectif étant d’apprendre tous ensemble ».
L’apprentissage du respect
Dans leurs classes, les deux maîtresses de Quevaucamps souhaitent mettre en avant une valeur fondamentale : le respect ! D’un côté, c’est le respect du propre rythme de l’enfant, c’est-à-dire qu’elle va créer des ateliers pour que les enfants puissent revenir sur des concepts vus en classe et qu’ils n’auraient pas compris. D’un autre, c’est le respect et la bienveillance entre les enfants. Cela pourra éviter des débordements comme de la violence par exemple.
Les classes uniques se développent de plus en plus, que ce soit en Belgique ou en France. Ces classes proposent une nouvelle manière d’enseigner aux enfants, en les rendant plus responsables et acteurs de la vie ; et aussi en leur permettant de coopérer avec autrui.
Source : https://www.rtbf.be
L’exemple d’une classe unique en Vendée :